Cette maison possède des caractéristiques particulières qui expliquent qu’elle figure sur la liste du patrimoine de Saint-Jean-Port-Joli. Par exemple, selon la tradition orale, durant leur campagne de destruction de la Côte-du-Sud à l’été 1759, les Britanniques auraient épargné cette maison parce qu’ils y auraient eu le couvert. La maison a même été surnommée « la maison du traître » par les gens de la région.
Cependant, des recherches récentes laissent plutôt croire que la maison aurait été construite au lendemain de la Conquête, vraisemblablement au tout début du 19e siècle. En effet, selon des analyses dendrochronologiques effectuées par la firme Dendrolab en 2010, la maison actuelle aurait été construite vers 1809-1810. Certes, on retrouve dans le bâtiment des lambourdes datant du 18e siècle, mais, à l’époque, il n’était pas rare d’utiliser des pièces de bois provenant d’autres bâtiments.
Enfin, une laiterie et un fournil (c'est-à-dire dans ce cas-ci, un bâtiment abritant un four à pain et un puits) existent encore sur les lieux. Petit bâtiment carré souvent coiffé d’un toit en croupe à quatre eaux, la laiterie peut être en pièce sur pièce ou en pierre et posséder des fenêtres bardées de fer. On y conservait et transformait le lait, entre autres pour fabriquer du beurre.
Références :
Gaston Deschênes, « L’année des Anglais. La Côte-du-Sud à l’heure de la Conquête », Québec, Septentrion, 2009, p. 73.
Comité culturel de la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli, « Circuit du patrimoine bâti de Saint-Jean-Port-Joli » [brochure], 2008, p. 32.
Firme DendroLab, « Datation de la maison Ouellet. Compte-rendu #2010-04 », Saint-Jean-Port-Joli , 17 avril 2010, p. 19-21.
Michel Lessard et Huguette Marquis, « Encyclopédie de la maison québécoise : 3 siècles d’habitations », Montréal, Les Éditions de l’Homme, 1972, p. 631-632.
Angéline Saint-Pierre, « Hommage aux bâtisseurs », Cap-Saint-Ignace, La Plume d’Oie, 2003, p. 22.
Collections :
Tricentenaire de Saint-Jean-Port-Joli
Privée