« Harmony Hammond est née à Chicago, en 1944. […] Cette sculpteure américaine a enseigné dans 21 universités et collèges au cours de la dernière décennie, participé à autant de colloques et présenté une vingtaine d’expositions solos à travers les États-Unis. [N.B. Texte rédigé en 1984] »
« Il est tentant d’assimiler une signification humoristique, anthropomorphique, aux sculptures de Hammond. De larges, solides et multicolores échelles en supportent de plus petites et aussi colorées, qui semblent tellement animées, au point de grandir devant les yeux du public. Mais la qualité animée et directe de ses œuvres peut distraire le spectateur de leur symbolisme plus subtil. Les propriétés tangibles de ces échelles, leur dureté et douceur simultanées, sont les points les plus intéressants du travail de Hammond. »
« J’aime utiliser des matériaux qui ont une « histoire ». À Saint-Jean-Port-Joli, j’ai demandé aux gens de me donner leurs vieux escabeaux. En échange, je leur en offre des neufs. Ces escabeaux, tels qu’ils sont, usés et tachés de peinture, portent la trace des habitudes de leurs propriétaires.
Pour moi, un escabeau est une présence physique tangible, un personnage. Symboliquement, leur forme représente un lien entre le ciel et la terre. Métaphysiquement, ce sont aussi des niveaux de conscience. Avec différents matériaux, je les « habille » et les recouvre comme s’il s’agissait de corps véritables. Je les personnalise pour qu’ils deviennent l’incarnation d’une présence spirituelle. »
Référence :
Corporation du Congrès international de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli 1984 (documentation interne).
Collection :
Est-Nord-Est, résidence d'artistes