Voici une description de ce fameux curé faite en 1946 par le chroniqueur et journaliste Gérard Ouellet :
« Originaire de Québec, il est né le 31 décembre 1775, de Pierre Boissonnault et de Thérèse Gendron. Il a été ordonné le 16 février 1800. Avant de passer à Saint-Jean il a été notamment vicaire à Verchères, Ste-Anne des Plaines et Chambly, puis curé à Saint-Sulpice et à l’Île Dupas. […]
M. Boissonnault prend sa nouvelle cure le 2 octobre 1814. C’est un homme de poids, sinon dans les conseils ecclésiastiques du moins sur un plancher; il est d’une grosseur phénoménale. « Ses cheveux très blonds couronnent une tête superbe; des yeux clairs et perçants illuminent sa figure énergique; une bouche assez grande d’où s’échappent à tout instant les plaisanteries achève de donner à sa personne un aspect très sympathique. » Voilà comment Arthur Fournier [,dans son « Mémorial de Saint-Jean-Port-Joli », écrit en 1923,] dépeint ce volumineux curé qui fait incurver sa table de salle à manger pour y loger confortablement sa respectable bedaine. Avec une taille pareille il doit en entasser de la mangeaille derrière son triple menton. […] Et quand il a ainsi bien mangé, M. Boissonnault s’installe dans sa berçante et fume d’affilée une bonne demi-douzaine de pipes alignées devant lui, bourrées d’avance, après quoi il va faire une sieste. (Ouellet, 2001 (1946) : 99-100) »
Référence :
Gérard Ouellet, « Ma paroisse : Saint-Jean Port-Joly », Québec, Les Éditions des Piliers, 2001 (1946), p. 99-100.
Collections : Tricentenaire de Saint-Jean-Port-Joli, Gertrude Bourgault, Judith Douville, André Blais (Photographe : Alexis (1841-1930) ou Alfred Blais (1866-1949)), BAnQ (Photographe : Alphonse Toussaint (1918-2008)), Musée de la mémoire vivante (Photographe : Isabelle Hardy)